Evgueni Galperine présent au Festival de Mons

Evgueni Galperine est un compositeur français d’origine russe et ukrainienne.

Né à Tcheliabinsk en Oural, il est le fils du compositeur ukrainien Youli Galperine. Il vit à Kiev avant de déménager à Moscou où il étudie au Conservatoire Gnessine. À seize ans, il s’installe en France et poursuit des études de composition au Conservatoire de Boulogne avant d’être admis au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris en l’an 2000.

Il se consacre alors principalement à la création de musiques de films, en solo et en duo avec son frère Sacha Galperine.

Seul, on lui doit entre autres les compositions de « Frères d’exil » d’Yilmaz Arslan (2005), « La Part animale » de Sébastien Jadeau (2007), « Carré Blanc » de Jean-Baptiste Leonetti (2011), « Le Passé » de Asghar Farhadi (2013) et « Une grande fille » de Kantemir Balagov (2019).

À partir de 2009, il commence à composer de nombreuses musiques de films avec son frère : « L’homme qui voulait vivre sa vie » d’Eric Lartigau (2009) « L’Envahisseur » de Nicolas Provost (2011), « Malavita » de Luc Besson (2013) ou encore « La Famille Bélier » d’Eric Lartigau (2014). En 2017, la bande originale du film « Faute d’amour » d’Andreï Zviaguintsev reçoit le prix de la meilleure musique de film de l’année par l’Académie Européenne du Cinéma. Du cinéma populaire au cinéma d’auteur, Evgueni et Sacha Galperine déploient un style percutant, au service de l’image et de l’histoire, tout en laissant transparaître un goût prononcé pour l’expérimentation musicale, la recherche de sons organiques et novateurs. S’inscrivant dans un courant minimaliste, entre Arvo Pärt et Trent Reznor, la musique des deux frères se caractérise par un certain dépouillement, une quête obsédante de l’accord juste et incisif. Si certaines compositions reflètent, par le choix de l’instrumentation et de la rythmique, leurs racines slaves, d’autres s’en détachent pour s’alimenter de façon autonome.

Outre le cinéma européen, Evgueni et Sacha Galperine s’invitent aussi chez des réalisateurs américains confirmés : Barry Levinson (« The Wizard of Lies » – 2016) et Barry Sonnenfeld (« Nine Lives » – 2017).

2019 marque une première collaboration avec François Ozon sur « Grâce à Dieu » (Ours d’Argent à Berlin) et une autre avec Marjane Satrapi pour « Radioactive ». Cette année-là, deux de leurs films sont nommés aux Oscars : « Beanpole » de Kantemir Balagov et « Corpus Christi » de Jan Komasa. Durant cette période, on leur doit également la musique de la série « Baron Noir » (2016-2020).

À partir de 2020, ils signent encore de nombreuses bandes originales de films français et étrangers dont « Gagarine », « Médecin de nuit », « L’événement » (Lion d’Or 2021 à Venise), « Murina » (Caméra d’or Festival de Cannes 2021), « La Gravité », « Une Affaire d’honneur » « The Pod Generation », « Kraven the Hunter » et le nouveau film de François Ozon « Quand vient l’automne ».

Très actifs ces dernières années, ils sont mis à contribution pour la création des musiques des séries « The Undoing », « Scene from a Marriage » « Mon Petit Renne » et « Oussekine » d’Antoine Chevrollier pour qui ils composeront également la musique de son premier long-métrage « La Pampa ».

En décembre 2022, Evgueni Galperine sort également son premier album solo « Theory of Becoming » que la presse française et internationale considérera comme l’un des albums les plus originaux et les plus évocateurs de l’année.